Histoire de Calista Silverberg

Calista et Roxanne entrèrent dans l'ancienne capitale de l'empire de la Lune Ecarlate. Gregminster venait juste de subir une attaque d'un ennemi puissant. La muraille de la partie Est de la ville venait tout juste d'être reconstruite. A présent les quartiers pauvres l'étaient encore plus, leur quartier résidentiel étant détruit à 60%.
Une fête forraine battait son plein au coeur de la ville, apportant de la joie aux citadins fatigués par les derniers jours de guerre et de reconstruction.
Le marché au Sud de la cité resplendissait de tous les produits des 4 coins du Toran. Avec l'attaque subit, les commerçants acceptèrent de baisser les prix de leur produit afin d'aider la population à reprendre leur vie de tous les jours.
Les quartiers Ouest, étaient celui des résidences des bourgeois, nobles et militaires, l'aile Ouest ne fut pas beaucoup touché par les combats, et étrangement, le train de vie du quartier ne changea pas.
Au Nord, le Port donnant sur le large fleuve, vivait à son rythme, embarquement et débarquement de marchandise jour et nuit sans interruption.

Les journaux indiquaient que le Président Lepant allait mieux et qu'il devait bientôt reprendre ses fonctions.

Calista franchissait l'entrée de Gregminster avec comme information, "nous avons des informations sur la vraie Rune Souvereign, venez à l'auberge de la main écarlate, et demandez Dancian."
Ce message anonyme, elle trouva sur sa dernière victime lors d'un duel près d'un village où sévit les assassins du Nethergate. La lettre leur était adressée.

(Voilà, tu peux te balader en ville, acheter des trucs aux magasins, faire ce que tu veux ^^)

C'est en plissant les yeux qu'elle regarde le désordre devant elle. Bon elle ne s'est jamais faite une très bonne idée du président Lepant, surtout ceux des derniers siècles. Non pas qu'elle critique les passassions de pouvoir de père en fils dans les Républiques, c'est juste qu'elle n'aime pas trop les incompétents et comme Gregminster se trouve quasiment au centre de Toran, entouré de montage, il faudra lui expliquer comment une armée ennemi a réussi à faire un tel bazar ici. A entendre les bruits, il y a peu de victimes mais beaucoup de dégâts matériels mais cela ne changeait rien au résultat.

C'est en entrant dans les murs de la capitale que Calista commencera à pester Calista, s'adressant par la même occasion à son élève.

"Quand on finance plus sa campagne électorale que l'armée, on s'étonne souvent de voir des résultats comme celui là... Gregminster est réputer pour être souvent hors de portée vu qu'elle est attaquable seulement par mer si on veut éviter les murailles du sud... Je suis curieuse d'entendre l'explication officiel de Lepant."

Après avoir passé l'entrée, elle aurait bien rendu visite à sa famille mais voir la tête de son frère ne l'enchantait guère, l'idée sera mis dans la boite à oubli, elle verra cela plus tard. Sinon il y avait bien de vieux collègues à rencontrer. L'auberge de la Main Ecarlate, le nom lui disait quelques choses... En même temps, les tours des tavernes entre officier, elle ne faisait pas trop gaffe au nom. Le gros problème, arriver dans l'auberge et demander ce Dancian, c'est un peu se jeter dans la gueule du loup. En même temps, Calista sait très bien qu'elle ne va pas passer inaperçu bien longtemps, surtout à Gregminster. Une petite visite dans cette auberge s'imposait.

Elle avançait à travers la fameuse rue de la soif que tous les étudiants et militaires connaissaient bien. De loin, elle aparçut l'enseigne de "la main écarlate", une main rouge, comme ensanglantée. La porte de fer et de bois massif n'avait pas de poignée, uniquement un judas. Aucun écriteau ne précisait les heures d'ouvertures ou encore la clientèle désirée. Un club privé donc.

La taverne ne possédait pas de fenêtre non plus, deux lanternes éclairaient l'entrée la nuit.

L'aubergiste voisin de l'établissement, observa Calista d'un air soupçonneux tout en nettoyant ses tables de terrasses, puis d'une voix intriguée lui dit :

- Il ouvre qu'à la tombée de la nuit... Ce n'est pas vraiment une place pour des dames ou encore des gamines... A part si vous voulez la vendre... Enfin... Ce ne sont que des rumeurs...

Un club privé, avec un nom pareil ce n'est guère étonnant, elle avait beau avoir quelques connaissances en ville qui aime les milieu typé et pas forcement légaux mais il lui fallait en savoir plus. Vendre... Calista a toujours soupçonner que les parents de Roxanne ont chercher à la vendre de cette manière même si la gamine n'a jamais trop parler de son passé, ce sujet la stratège n'a jamais trop chercher à en savoir plus, cela ne la regardait pas.

Elle s'approcha de l'aubergiste qui s'était adresser à elle de loin.

"Les rumeurs ne sont jamais là par hasard si vous voulez mon avis. Vous pouvez m'en dire un peu plus sur cette établissement, aussi bien officiellement qu'officieusement? Je dois y rencontrer une vieille connaissance qui a tendance à fréquenter ce lieu. Et pas d'inquiétude, je n'ai pas une tête de miliciens..."

L'aubergiste à la tête ronde et à la moustache brune frisée, regarda Calista avec surprise, puis se reprit rapidement.

- Très bien... Mais c'est donnant donnant, un peu d'or contre des renseignements...

Il présenta un siège à Calista et à Roxanne, puis retourna à l'intérieur de son auberge, puis revînt avec une cruche de vin et 3 timballes. Il les posa sur la table ronde, et servit les dames d'abord.
Roxanne regarda d'un air écoeuré son verre de picrate car s'en était. Mais par politesse elle n'osa pas en boire, alors trempant juste ses lèvres et fit mine de boire.

Puis après avoir bu sa bolée, l'aubergiste raconta :

- Soyons clair... Ce club est un lieu malsain... Il y a eu déjà des arrestations pour magie interdite comme la nécromancie...Ils ont subi du coup, plusieurs fermetures juridiques. Certaines rumeurs les disent affiliées à l'attaque qu'a subit notre cité il y a peu...

Il se resservit un verre de vin, ses petis yeux marrons de fouines regardèrent les passants, l'air absent. Puis il regarda sincèrement Calista.

- Ces types... Viennent la nuit recouvert des pieds à la tête d'une cape pourpre... Et ils ont un code pour frapper à la porte...
On parle affaire à présent ?

Dommage pour lui, le renseignement ne valait pas autant son pesant d'or contrairement à ce que s'imaginait l'aubergiste, le pire sa solution de secours avait toutes les chances de fonctionner. L'aubergiste risquait de l'envoyer promener mais Calista sait comment s'y prendre: une menace à peine visible, Calista savait très bien qu'il risquait de perdre son auberge avec des voisins pareils.

"Ne croyez pas vraiment que vous détenez une information qui vous rapportera énorme avec moi, il suffit que je toque tout simplement en fournissant mon nom et je rentre facilement mais il est clair que je peux me passer de me faire accompagner par plusieurs gardes du corps. Ce renseignement ne vaut pas beaucoup à mes yeux... On va dire 100 Potch et la garantie de votre anonymat sera bien sûr confidentielle..."

L'aubergiste resta silencieux, il faisait tourner le vin dans son verre, puis jugea du regard Calista. 100 P.O... C'était se foutre de lui. D'une voix courtoise mais relevé d'un soupçon d'énérvement.

- Je crois surtout que vous ne comprenez pas bien la situation, votre nom, aussi célèbre que vous pensez l'être, ne vous suffira pas à vous faire entrer, c'est un club privé et fermé, l'unique moyen de rentrer est le code, ou encore forcer la porte, et en dernier recours connaître un de ses types louches... Ah oui, le code change tous les soirs mais bon essayez tout de même... Et pour mon anonymat... Depuis le temps que je les emmerde, y a longtemps que mon cadavre devrait flotter dans le fleuve... Donc je repose ma question, combien offrez vous ?

Il se reversa un verre de vin, fier de lui, en tout cas ce type ne respirait pas la peur, Calista pouvait deviner qu'il devait être un ancien militaire ou mercenaire, il possédait un tatouage sur son avant bras, signe distinct d'une appartenance à un clan et quelques cicatrices laissées par des armes tranchantes. Toran étant en paix, et ayant sa propre armée, les mercenaires avaient peu de travail sauf pour faire des mauvais coups ou escorter des marchandises. Il était fréquent que les retraités militaires ouvraient des commerces dans la consommation.

Elle n'avait pas trop le choix, ce qui ne l'empêcha pas de ricaner légèrement, si il était aussi embêtant que ça, cela n'expliquait toujours pas pourquoi l'aubergiste était assis devant elle en ce moment.

"Etrange... Moi ma théorie elle est plutôt différente même si elle revient un peu au même. Soit vous magouillez avec le portier, soit vous êtes tous simplement associé à ce club privé et vous faites en quelques sortes payé les gogos qui veulent rentrer. Sans ses deux cas, que vous les emmerdez un minimum, cela fait bien longtemps que vous auriez fini dans le fleuve."

Elle se frotta le menton. Ce n'était que sur la rune Souveraine qu'elle voulait des informations, le propriétaire actuel était Nexus, cela pas besoin d'être un connaisseur pour le savoir. Là où est le propriétaire il y a l'épée mais ce Nexus n'allait quand même pas se promener avec la rune du règne absolu à travers le monde! D'un côté, Calista se voyait mal demander à son propriétaire l'épée ne serait que pour l'examiner. Mais que voulait ce groupe à Nexus? Au fond, cela ne la regardait pas et surtout si il fallait dépenser 500 Potch pour une soirée, ce n'était pas vraiment ce qui lui fallait. Avec un peu de chance, cet aubergiste allait lui fournir les informations qu'elle veut.

"Peu être une autre fois... Les informations que je veux, elles peuvent bien attendre quelques jours et ce n'est pas dit qu'il faut que j'y aille ce soir. Sinon qu'est ce qui s'est passé dans cette ville? L'armée était déjà molle quand j'ai fait mon service militaire mais je vois que cela à empirer. Lepant a toujours su bien se débrouiller sur la scène politique mais il est aussi mauvais que son père en négligeant l'armée. Les voisins, ils ont réagit comment à l'attaque? Parceque pour une ville qui est sencé être intouchable, c'est un peu gros."

L'aubergiste sembla touché, il sourit en entendant les hypothèses de Calsita. Puis se reservit un nouveau verre, il observa l'enseigne de la main écarlate.

- Vous avez un sens de la déduction plutôt affuté... Je ne suis qu'un simple passeur, le prix minimum pour les orgies sont de 500 P.O. J'en sais pas plus... C'est le prix pour rentrer. Mais tout ce que je vous ai dit est vrais.
Pour l'armée qui a attaqué de front Gregminster, personne n'aurait pu la prévoir, je vous assure, imaginez une armée fantôme capable d'apparaître en un éclair, sans tenir compte des défenses d'une ville ou d'une nation. C'est exactement ça qui c'est passé.
Sans les chevaliers Dragons notre cité serait à l'heure actuelle en ruine. J'en suis sûr.
Mais revenons aux membres de la main écarlate... Ils n'ont absolument rien fait, les rumeurs racontent que c'étaient eux qui les invoquèrent... Afin d'en finir avec la république de Lepant... mais ils auraient échoué semble t'il.
C'est un groupe, malgré tout assez connu et puissant dans les quartiers riches. Ils sont tous quasiment de classe bourgeoises ou nobles. Voilà pour les ragots à leur sujets.
Bon... Le passe vous interesse ?

Les quoi!?! Calista a failli s'entrucher en entendant le mot orgie. D'accord, elle n'a jamais été élever dans le monde de "ouioui" où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et qu'elle est tout sauf une sainte mais ce n'était pas vraiment ce qu'elle recherchait.

"Orgie!?! Ce n'est pas vraiment ce que je recherche mais bon, 500 potch, c'était un peu le prix que je m'étais fixer. En revanche, vous me fournirez au moins la cape pourpre, j'imagine que vous en avez tout une pile derrière le comptoir."

Elle parla à Roxanne pendant qu'elle comptait la somme demandée puis finit par poser la somme convenu.

"Désolé Roxanne, je crois que ce lieu n'est pas trop fait pour toi. Je te présenterai à ma famille, très sympathique d'ailleurs. Tu verras, Alexia est gentille même si elle est un peu niaise par moment, elle a toujours rêver d'une petite sœur, alors que mon frère est tout le contraire."

L'aubergiste recompta la somme, puis sourit, fier de lui, il ramassa l'argent. Et expliqua que la cape pourpre, n'était lié qu'au membre, il retourna aderrière son comptoir, puis en sortit une boîte étrange en forme de Furfur. Il l'ouvrit et rapidement glissa quelque chose dans sa poche. Il retourna s'asseoir à la table de ses invités, puis posa une bague devant Calista. Elle la regarda attentivement et reconnut l'emblème de l'ancien l'Empire de la Lune Ecarlate. Un gryffon d'or.

- Une fois la nuit tombée, frappez 2 coups rapides puis un arrêt de quelques secondes et 3 autres coupes rapides, le juda s'ouvrira, présentez la bague. Après ils vous ouvriront... La suite ne me concerne plus. J'ai été ravi de faire affaire avec vous. Je vous souhaite un bon séjour dans notre belle cité.

Il s'en alla remportant son pichet de vin avec lui. Il les salua avant de disparâitre dans son établissement laissant les deux jeunes femmes finir leur verre si elles le voulaient.

Calista et Roxanne restaient assises à la table toujours à observer la bague. Elles avaient le choix, soit directement rendre visite à la famille Silverberg ou faire un tour en ville.

Calista émit un petit rire nerveux, plus discret comme bague, c'est impossible. Elle avait de vieilles relations chez des monarchistes mais eux au moins avait le mérite d'être un peu plus discret que de se promener avec une bague portant l'insigne de l'empire dans leur poche. Son retour risquait de faire un peu plus de bruit que prévu, elle qui avait disparu de Gregminster du jour au lendemain. Mais confier carrément une bague avec l'ancien symbole paraissait un peu trop facile à ses yeux.

Elle se dirigea vers la vieille demeure familiale en s'adressant à Roxanne, lui tendant par la même occasion la bague. Calista aurait pu mieux l'examiner mais autant laisser faire son apprentie, bien plus coquète qu'elle. Roxanne lui rendra après avoir donné son point de vue, la mettant dans sa poche intérieur de sa veste.

"Dit donc Roxanne, toi qui aime bien les bijoux, c'est du toc ou non? Je trouve juste que c'est un peu trop facile que l'on met confier une bague qui peut me coller en garde à vue quelques jours au poste du coin... Et tu me diras si la qualité est digne d'un professionnel ou que le métal a tout simplement été fonder dans un moule fait maison..."

Roxanne tout en marchant, observa attentivement la bague et eut un léger sourire puis un rire amusé.

- Cette bague n'est qu'un simple bibelot sans valeur... Je dirai 60% de bronze... 20% de fer, et le reste indéterminé. Elle est lourde et on peut difficelement la passer au doigt. Le griffon manque de finition et est grossièrement colorisé. En bref, ce bijou ne possède aucune valeur, et elle n'est pas conçue pour être portée, une minable confection. Mais graver le signe du griffon de l'ancien empire de la Lune Ecarlate, prouve aussi qu'elle ne sert que de passe ou signe de reconnaissance pour la main écarlate.
(Puis tout en rendant la bague à Calista)
Ou bien, on s'est fait complètement avoir par cet étrange aubergiste malhonnête, mais je ne pense pas.
Alors tu veux faire quoi à présent ?

Elles marchèrent en direction de son ancienne maison.

"Confection minable ou non, c'est assez étonnant que l'on m'est donner ça si facilement... Et si cette aubergiste passait sa journée à la chasse aux pigeons, cela ferait longtemps qu'un petit comique aurait mis à sa grange."

Elle regarda à droite à gauche histoire de se repérer. Mis à part les réparations, rien n'avait vraiment changer ici. Calista finit par prendre la direction de chez ses parents.

"Bon direction chez moi. A cette heure là, je risque de croiser que ma mère et c'est peu être mieux ainsi. Je ne tiens pas à voir la gueule d'ahuri de mon abruti de frangin dès mes premières heures à Gregminster... Par moment quand je le vois, je me demande même si ma mère n'a pas fait cocu mon père à une époque."

Roxanne sourit sans émettre le moindre rire, puis à travers les dédales du quiartier bourgeois de Gregminsters. Les deux femmes s'arrêtèrent devant une belle maison de 3 étages au toit de tuile roug, trônant au centre d'un grand jardin richement décoré de statue et fontaine, protégée par une haie volumineuse et d'une grille haute et sécurisée.

A côté de la clochette d'entrée on pouvait lire sur une plaque : "Armand Silverberg, notaire, avocat, conseiller en placement, négociateur commercial". En entrant, un doux parfum de fleur sauvage emplissèrent leur narine, Calista se souvenu alors de la facheuse manie de leur voisin à aimer et utiliser les plantes et les fleurs pour diverses expériences. Etre voisin de la descendance de Milich Oppenheimer offrait ce genre de petit plaisir et l'horreur aussi lorsque l'expérience tournait au drame.

Elles arrivèrent à la porte d'entrée, elle poussa la lourde porte de bois massif, et entra dans le hall luxueux, le sol de marbre impressionnait les invités, de nouveaux tableaux étaient affichés au mur, un majordome proche de la soixantaine d'année arriva tout en s'excusant. Il resta stupéfait devant Calista.
Alfred le plus ancien serviteur des Silverberg, Calista savait qu'il avait servi plusieurs générations de Silverberg, être un elfe peut posséder certains avantages, mais servir une telle famille, ressemblait plus à un inconvénient.

- Mademoiselle !!! Vous auriez pu prévenir de votre arrivée !!! Je n'ai absolument rien préparé !!! je suis confus !!! Je vais prévenir Madame immédiatement !!!

Le serviteur ne paniquait pour pas grand chose, en même temps ce n'est pas Calista qui risquait de prendre rendez-vous pour voir ces parents.

"Bonjour Albert. Si j'avais prévenu, ça ne serait plus trop une surprise, je me trompe? Laissez donc tomber les préparations et autres banalités de bienvenue et allez plutôt prévenir ma mère que je suis ici."

Elle entra dans la demeure. Rien n'avait changer et l'elfe était toujours là. Elle suivit l'elfe de près, il y avait de fortes chances qu'il l'emmène à sa mère.

Calista et Roxanne suivirent le majordome à travers l'immense hall d'entrée de la maison. Il s'arrêta à une porte et toqua :

- Madame, votre fille, Calista demande à vous rencontrer !

Sur ces mots la porte s'ouvrit rapidement, les yeux de Rosalia perlaient quelques larmes, elle serra sa fille dans ses bras.

- Calista !!! Tu aurais pu donner de tes nouvelles... Viens... Assis toi... Tu tombes bien, j'ai des choses à te raconter et toi aussi sûrement . Alfred allez nous chercher de quoi fêter l'arrivée de Calista et de ... ? Une amie à toi je suppose !

Roxanne n'osa pas prendre la parole attendant que Calista la présente.

(Peux tu décrire la mère stp ?)

Un peu plus grande que la stratège, Calista tenait sa couleur de cheveux de sa mère et l'explication fut simple. Il paraitrait que sa mère est une descendante éloignée d'une lignée elfique, pas vraiment beaucoup flagrante vu qu'aucun trait elfique n'est visible, mis à part ses cheveux là alors que la grande majorité des Silverberg sont bruns. Après qu'elle l'est lâchée, elle s'expliqua. Il était hors de question de s'expliquer qu'elle a travailler en tant que conseillère à Tinto vu que ce poste frollait le mercenariat et moins elle en parle, moins elle avouera qu'elle a fait cela pour de l'argent.

"J'étais à Farela pendant un bon moment. Inutile de t'expliquer comment les moyens de communication est difficile entre le Nord et le Sud. A oui, voila mon apprenti Roxanne. C'est un peu une tradition chez les Silverberg et je dois avouer qu'elle a de l'avenir dans ce domaine."

Inutile de la présenter davantage, Roxanne savait comment s'y prendre devant la société avec les manières et les courbettes qui s'en suivent, voir peu être même mieux que Calista elle même vu que la jeune femme a pensé le plus clair de son temps à l'académie militaire.

Rosalia reprit en main sa broderie, et recommença à passer l'aiguille méticuleusement. Puis tout en se concentrant sur son travail, elle expliqua à sa fille comment la ville évolua pendant son voyage. Puis que sa jeune soeur entra dans la Haute Ecole de commerce de GreenHill afin de posséder un diplôme qu'elle n'a pas besoin, mais l'adolescence est un âge où elle a besoin de liberté, d'où son choix de quitter sa famille un temps. Son père lui parti y a 3 jours pour Kanakan afin de négocier à nouveau les arrangements commerciaux entre leur deux nations. Il devait revenir en fin de semaine si tout se passait bien . Ensuite elle dévia la conversation sur le fils des voisins, qui à 13 ans lança son premier parfum sur le marché, il aurait intégrer à la demande de Lepant un département de recherche sur les plantes,ce qui fait la fierté de sa mère. Mais Rosalia sous entendit que le fils de la voisine risquait de devenir rapidement un jeune dépressif vu la pression qui subissait.

Alfred arriva pour déposer les petites collations.

Tout ce qui touche les plantes touchent nécessairement la médecine mais aussi les poisons mais il y a peu de chance que le fils travaille sur ce sujet. Du haut de ses 13 ans et faire en sortes d'être le meilleur en tout, comme tout bon noble tente de faire n'est pas vraiment une bonne chose, un futur dépressif en quelques sortes.

*J'espère que papa pensera à me ramener quelques bons crus de Kanakkan, parce que la piquette de tout à l'heure, je suis partie pour avoir ce gout dans la bouche pendant plusieurs jours...*

Elle en profita pour manger plusieurs apéritifs.

"Ca m'étonne de ma sœur, depuis le temps qu'elle voulait voir l'étranger. Je la voyais plus du genre à s'intéresser aux Nations des Iles vu qu'elle aime la mer mais bon c'est vrai que les universités là haut, il y en a pas beaucoup..."

Calista aurait pu parler de "l'autre" mais demander des nouvelles de son frère ne l'enchantait guère, sachant très bien que maintenant qu'elle ne lui faisait plus d'ombre, il devait être tranquille dans l'armée.

"Pendant mon absence, il a l'air de s'en être passé des choses... J'espère qu'il n'y a pas eu beaucoup de morts pendant l'attaque, surtout ceux que je connais. D'accord personne n'est au courant de mon retour à Toran mais je ne tiens pas à revoir mes anciens collègues à un enterrement... Il y a plus joyeux comme endroit pour les retrouvailles."

(HRP: Normalement, pas jusqu'au 13 Mars)

Rosalia, s'arrêta un instant de coudre, puis posa son travail sur la petite table basse à côté d'elle, et d'une voix tremblante, cherchant ses mots, ajouta :

- Non... nous avons eu de la chance... Personne n'a eu vraiment à souffrir de cette attaque à part les roturiers malheureusement. (Elle reprit son souffle en versant une petite larme) Ton père participa à la bataille en tant que stratège... C'est lui qui coordonna la position défensive de Gregminster et qui appela rapidement les Chevaliers Dragons. Mais en face, certaines rumeurs, parlent d'avoir aperçu ton frère dans les rangs adverses... Il quitta l'armée quelques années après ton départ... Et nous n'avions plus aucune nouvelle de lui... Je n'ose pas y croire...

Calista marqua une petite pose juste le temps d'y reflechir. Elle et son frère étaient un peu le ying et le yang, l'une pensait d'une façon et il était sûr que l'autre pensait autrement. Le fait qu'il soit parti de l'armée n'avait aucun sens, mis à part peu être que Jonass voulait avoir champs libre si jamais il devait retourner sa veste.

"Ca n'a aucun sens mère. Même si la rivalité entre moi et Jonass, tu as essayé d'en ignorer les raisons, tu sais très bien que c'est la cause de mon renvoi alors pourquoi il aurait tourné le dos une fois que je ne pouvais plus y faire de l'ombre?!? J'imagine que tu en sais un peu plus que le simple roturier sur l'origine de l'attaque. Après tout, si père a pris le commandement d'une unité, j'imagine qu'il a eu vents des écots du palais... Surtout que la rumeur des quartiers, c'est un groupe de monarchiste qui a des liens avec."

Elle but rapidement une bonne partie de son verre. Reparler à certains officiers, c'était un moyen d'en savoir plus mais il y avait peu de chance que l'on lui fournisse des informations à elle, ancienne capitaine ou non.

Rosalia se leva et essaya de se reprendre. Elle sécha rapidement ses larmes, et tenta d'expliquer :

- Je crois... que... Jonass est attiré par le pouvoir... L'armée ne pouvait lui donner satisfaction... C'est vrais qu'il cherchait tout le temps àte dépasser... Mais après ton départ, il n'avait plus de véritable rival. Il s'ennuyait, de plus la paix durait, l'armée ne servait qu'à faire la police dans la région, ou d'aider en cas de catastrophe naturelle.
Il quitta l'armée dans l'optique de se servir réellement de ses capacités, tout comme toi.

Le vieil elfe apporta une tisane à la maîtresse de maison, elle butlentement une première gorgée, remercia le serviteur, puis continua :

- Calista... Et toi aussi Roxanne... Ne vous mêlez pas de cette attaque... Même ton père ne sait pas trop quoi en penser. Les rumeurs sont nombreuses et peu vérifiables. Je ne pense pas que les monarchistes y sont pour quelques choses, ils n'ont pas de pouvoir réel, ils sont diminués, et ton frère n'est pas vraiment un des leurs. Il voit la guerre plus comme un jeu à grandeur nature... La politique ne l'interesse pas...

- Excusez mon insolence, mais Jonass aurait attaqué Gregminster avec une armée des plus étranges uniquement pour se divertir !!! Cela semble invraisemblable !!! Il doit avoir une autre raison !!! ( S'étonna Roxanne )

- Oui... C'est ce que pense aussi Armand... Mais les pistes sont trop maigres... Lepant devait être leur objectif... Car malgré les désinformations de la presse, il entra dans le coma suite à l'assaut sur le palais. Rien ne fut volé ou détruit, seul lui fut touché. Une fois le président hors course, ils se retirèrent, du champs de bataille.

( sinon j'avais pas fais gaffe que tu avais ajouter Roxanne dans le background, tu peux la jouer à ta façon pas de soucis ^^)

La politique, c'est un peu le terrain de chasse en temps de paix et où le gibier sont des pourritures et mégalomanes en herbe et où en temps de guerre est un peu l'époque où toutes les têtes tombent. Calista n'a jamais trop eu l'occasion de jouer à ce jeu là, se limitant souvent à calmer les ardeurs de Tinto pour éviter de s'attirer les foudres de Zexen. Autant donner son point de vue à Roxanne par la même occasion.

"Mouai... Les membres au Sénat qui soutiennent les Monarchistes passent plus pour des comiques ou de vieux nostalgiques... Lepant, tout Président qu'il est, est difficilement touchable et rien ne vaut un attentat pour déstabiliser le pays. Jonass a toujours été un peu immature et le pouvoir l'a toujours interressé mais ça ne doit pas s'arrêter là. Quand à l'attentat, j'ai l'impression que tout le monde en parle... Et personnellement je crois qu'il s'agit d'une façade qui ne fait que diriger tous les regards, si jamais l'attentat réussissait, cela ne serait rien d'autres que la cerise sur le gâteau. Enfin, c'est comme ça que j'aurais réagit moi."

Calista n'en sait pas assez pour mettre toutes les hypothèses de ce côté là. Dans tous les cas, si Lepant venait à mourir, cela ne chagrinerait pas ses mystérieux ennemis et pas mal d'opportunistes d'ailleurs, Calista en fait parti.

"Sinon, je pense que je vais rester quelques temps en ville, je vois que pas mal de choses ont bougé en ville, surtout derrière ces façades. J'espère que rien n'a bougé de ma chambre, je crois que je vais y redormir quelques jours. A oui, ce soir ne me prépare pas à manger je risque de rentrer tard, je te laisse Roxanne ce soir."

Sa mère asquièsça d'un sourire franc et chaleureux, elle était heuresue de voir enfin sa fille de retour, de plus elle se sentait seule dans cette grande maison lorsque son mari partait à l'étranger.
Rosalia demanda courtoisement à Alfred de préparer une chmabre d'invité pour Roxanne et d'ouvrir celle Calista.

Alfred se courba et s'en alla d'un pas silencieux et rapide obéir aux ordres.

Rosalia retourna s'asseoir sur son fauteuil et reprit sa dentelle en main :

- Je suis heureuse de te retrouver... Mais s'il te plait, restes à l'écart des problèmes, je te connais, tu ne peux pas rester en place, alors tâches de ne pas attirer l'attention de mauvaises personnes. Et sinon ? Racontes moi un peu ton voyage ! As tu trouvé un bon mari ? Je ne pense pas sinon il serait là, n'est ce pas ?